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Mon tour de l'Asie du Sud Est: Vietnam, Laos, Cambodge, Myanmar, Thailande & Malaisie
J'ai soudainement pris conscience du véritable fossé qui s'était creusé depuis mon départ, a savoir la fin d'un état de grâce et le véritable pétage de plombs d'un Président dont certains, même a gauche, ont pu apprécier les premières mesures, comme l'alignement des régimes spéciaux de retraites.
Mais la, que vois-je? La France accueille Khadafi comme un chef d'état, il parait même que tout Paris est bloqué pour laisser un dictateur nous rendre visite? Une ministre se fait réprimander pour avoir ose mettre en doute cette invitation? Depuis quand invite-t-on les représentants républiques bananieres, que dis-je, les pires dictateurs de la planète a passer quelques jours a Paris? J'imagine que cette visite fut "promise" lors de la libération des infirmières bulgares; vivement que Betoncourt soit libérée pour que l'on voit les FARC a Paris!!!
Ensuite, si j'ai bien compris, Sarko a affiché sa relation avec Carla Bruni (dont on se demande bien ce qu'elle fout dans cette galere) pour faire passer la pilule...on croirait voir un show télévise avec Sarkozy en superstar, c'est terriblement désuet.
Et la, cerise sur le gâteau, j'apprends tout juste que les deux tourtereaux ont "emprunté" le jet prive de Bolloré pour partir en Egypte...quand je pense a toutes les fois ou j'ai essaye d'expliquer mon boulot de lobbyiste et ou des français m'ascimillaient a une sorte d'agent de la corruption, il est quand même assez choquant de voir que les mêmes personnes acceptent sans problème que leur Président bénéficie régulièrement des "cadeaux" de la part d'hommes d'affaires...
Enfin bon, tout ça sur fond de rigueur annoncée mais qui ne semble pas toucher les riches, c'est en fait du dégoût que m'inspire la politique française vu depuis la Thailande...mais bon j'imagine que le sentiment est le meme si on habite en France. J'attends juste que l'un de mes lecteurs devienne le Michael Moore francais et tente de reveiller un peu notre (fort beau, du reste) pays...
En Thailande, il y avait aussi des élections le week-end dernier. Très franchement, c'est assez dur de s'en apercevoir, surtout dans les îles. On entend de temps en temps des bagnoles a haut parleurs passer dans les rues, mais a part ça pas grand chose. Ah si, la consommation d'alcool est théoriquement interdite lors du week-end des élections, mais en pratique, ils vous servent la bière dans des mugs pour éviter des remontrances de la police. Enfin, les résultats sont tombés: victoire du parti de Shinawatra, un corrompu qui avait été vire par un coup d'état militaire il y a un an. Ce que tout le monde attends, c'est donc la réaction de l'armée - vont il laisser revenir au pouvoir celui qu'ils ont expulse il y a peu? Plusieurs expats parlent de possibles affrontements a Bangkok...quoiqu'il en soit, il serait fort étonnant qu'on en voit les effets ici. Ainsi va la Thailande...
Gros bisous et joyeux Noël a tous! Mon frère nous rejoint bientôt et a priori nous irons sur Ko Phanghan, île des fameuses Full Moon Parties, pour le nouvel an.
I am now going today with my mum to Koh Samui, and my brother will join us on the 26. This will be a kind of holiday in the holidays, my first time on "real" Asian beaches (they were bad in Vietnam and Cambodia)...
Enjoy your holidays and merry XMas to all!!!
Il faut y arriver, dans ces villages perdus dans les montagnes qui bordent la Birmanie, au milieu du teck, des bambous, des arbres vraiment gigantesques et des cours d'eaux infranchissables jusqu'à ce qu'on les franchisse. Il n'y a tout simplement pas de touristes (tres different des treks a Chiang Mai), et les seuls âmes que l'on croise sont les chasseurs Hmongs et Karens - assez surréalistes puisque vêtus en habits traditionels et equipés d'un fusil de type XVIIIeme siècle (bien entendu, ils ne parlent ni Anglais ni Thai).
La plupart des karens sont encore vêtus d'habits traditionnels. Ci-dessus, une jeune célibataire - toutes les vierges du villages sont habillées en blanc (c'est pratique, je sais :-) - en séance de tissage. Les habits des femmes mariées sont vraiment superbes (ci-dessous), d'ailleurs l'ensemble des gens sont très beau. Les villages étant petits (10 a 20 familles en général), les problèmes de consanguinité sont évités par l'interdiction de se marier a un voisin. Il faut donc aller chercher un mari ou une fiancée dans les villages alentours (soit au moins 3 heures de marche pour aller voir sa copine!!!). Lors du mariage, les parents de la fille payent les parents du mari, mais celui-ci viendra habiter chez sa femme au moins jusqu'à ce qu'ils aient un enfant.
J'en reviens a mon titre quelque peu racoleur, dans la mesure ou on est loin de la fin des karens, l'une des ethnies les plus importantes de l'Asie du Sud Est avec plusieurs millions d'âmes (le principale d'entre eux réside en Birmanie, et plusieurs milliers vivent dans le Nord de la Thaïlande). En revanche, on peut clairement observer la fin progressive d'un certain rythme de vie, du a l'immersion progressive (mais difficilement condamnable!) de l'état thaïlandais depuis quelques années. Bien que le village dans lequel nous avons loge soit très préservé, certains changements y semblent déjà irréversibles. Une école a été construite il y a deux ans (les profs thai viennent le dimanche soir et repartent chez eux le vendredi), tandis que l'électricité a été introduite par un programme de panneaux solaires finances par le gouvernement (voir photo ci-dessous). Il semble probable que dans une dizaine d'années, ce village connaisse une évolution similaire aux villages hmongs alentours - connectés par la route, ils se sont tournés vers les cultures d'exportation et on peut y voir des pick-up Nissan et Toyota, tandis que de plus en plus de jeunes, éduqués et parlant le thaïlandais, se tournent vers les villes.
On en est pas encore la - pas de - mais il faut donc depecher se pour aller voir ces ethnies du Nord de la Thailande, en attendant l'ouverture de la Birmanie au tourisme et la fin des conflits ethniques dans ce pays. Enfin, un mot sur l'influence du tourisme sur les tribus, qui lui aussi change le rythme de vie des villageois. Bien que dans la region de Chiang Mai le tourisme est atteint des proportions inimaginables , il reste encore correcte dans la region de Mae Hong Son - environ un groupe de touriste (3-4 personnes) par mois dans le village que nous avons visite. Le guide paye aux village la somme de 150 (3 Euros) par touriste dormant dans le village, et leur donne un peu de nourriture. Les villageois ne chercheront pas a vous vendre quoique ce soit, mais les dons de fringues (genre le manteau que vous avez pour la nuit) sont très appréciés . Au final, quant il est mesure, on a l'impression que le tourisme a une effet positif - il permets de préserver les coutumes tout en fournissant quelques devises a une population pauvre. Rien a voir avec le trekking a Chiang Mai...
Quelques conseils pour le trekking dans le Nord de la Thaïlande:
- A Chiang Mai, les treks sont sympa, mais attendez vous a trouver coca, bière etc. a votre arrivée au "village tribal". Les groupes sont larges (10-15 personnes), et souvent les guides sont assez incompétents sur les ethnies. Bien que vivant dans le village, vous risquez de croiser peu de villageois, et le tourisme sera le source de revenu numéro 1...
- Pour cette raison, je recommande la boucle Pai-Mae Hong Son - Mae Sariang, bien moins touristiques, archi-authentique et encore plus jolie...a Mae Hong Son, je recommande Mr. Dam, près du post office ("Narim tours").
- Pour ceux qui s'intéresse aux ethnies du Nord de la Thaïlande, on trouve très peu de bouquins sur le sujet. J'ai fait beaucoup de librairies a Chiang Mai et le meilleur choix semble être The Non Tai Speaking People: Ethnic Groups of Thailand par Joachim Schliesinger, pas mal fait et bien fournit. Il coûte cher en Thaïlande (20 Euros)...
Padong people are part of the larger family of the karen group, one of the biggest hilltribe group in Asia (total population could be as high as 5 million) which is indeed at war with the Burmese military junta since the latter came into power (more than 3,000 karens died in fights in 1988). Many of them have fled to Thailand, where they are now fully established and benefit from a political refugee status. In most cases this means that they are not allowed to have their own agriculture, and tourism is therefore their numer one (and only) source of revenue. Entering the village costs 250 Bahts (5 Euros), which according to the visitor centre go directly to the families. Several - credible - sources however report that a fair amount of this entrance fee goes directly to the Karen National Union, which then use it to fight the Burmese military junta.
There are plenty of shops in the village, and hence it does not look authentic at all. However, the Padongs are laid back and will not force you to buy anything. Apart from the long necks as such and the catholic church (missionaries christianised some tribes 100 years ago), nothing special to report.
There are plenty of theories to explain why Padong woman wear such jewlery - some claims it is to look like their ancient Gods, some claim it was to flag their women and prevent them from being taken by other tribes, some say that it could protect them from being attacked by tigers...one thing is for sure: traditionally, only girls born during a full moon would wear this, which strongly contrasts with nowaday's villages, where every single woman has a long neck for the sake of tourism. Whilst the jewelry gives the impression that the neck has been stretched, this is not at all the case. In fact it is the ribs which are pushed down to achieve this appearance. All in all my visit of the village was informative, with signs containing some explanations on Padong's history and giving advice on tourism behaviour.
Just a few words on my rafting trip from Pai to Mae Hong Son. If you are in this region, promise me to do this two-day rafting trip, and do it with the agency Thai Adventure Rafting. The trip is incredibly scenic and you will not see anybody else around. They have a camp in the middle of nowhere where you sleep overnight. The French manager was the first one to open a rafting agency in Thailand 20 years ago and safety is top-of-the-art (equipment is imported from France). However, do not expect serious action (whitewater etc.) during the dry season, the real excitement may be found from July to October. But then again this region is amaizingly beautiful. Lastly, the city of Mae Hong Son is very nice and laid back, and tourists are few. From the architecture (see above) you can see that Burma is close...yet so far!
Tomorrow I am going on a 3 days trek in the region - it was a real pain to find other people to do it but I just managed to join a group tonight. I will visit more hilltribe villages (hmong, that I saw long ago in Northern Vietnam, and karen) so I hope you are not tired of hilltribe stories, as there should be more coming up :-)
Good luck in your respective job - one week to go before the holidays!!
Mountains surrounding Pai: the proximity to Burma makes it a good place for opim traffic
Opium traffic reached its peak in the 1990s, when a leader named Khun Sa was reigning in the region. At the peak of its power, Khun Sa had a "private" army of 200,000 men, who were fighting for the creation of a Shan state (on paper) but were in fact used to smuggle opium and fight against Burmese and Thai military forces. Khun Sa was the equivalent of Don Corleone: he would buy opium from all the hilltribes in the region, and set up his own heroin factories in the mountains. To gain in popularity amongst the 20+ hilltribe ethnic groups, he would also buy regular goods (for instance chicken) at prices five times higher than on markets. Some time ago he surrendered to Burma against a complete amnesty and died about a month ago in his villa in Rangoon.
These two villages have witnessed considerable change in less than 20 years. In a move to fight opium traffic, Thailand started a "substitution" program in the 1990s. The idea was to bring modern agriculture to the hilltribes, enabling them to effectively double and sell production of other goods such as garlic, in exchange for stopping opim production. For this reason, the farming fields around Pai are very strange - hilltribe people are using state-of-the art irrigation methods (water is brought directly to the fields, etc.) that you cannot see anywhere in Laos. And hunters are using rifles!!
Lahu women working on a garlic field
J'étais un peu craintif a l'idée de retrouver la Thailande, pays qui a fait naître ma passion pour le voyage il y a 5 ans. Les doutes ont été rapidement effacés: les thais sont passes maîtres dans l'art de gérer le boom touristique, et une ville bourrée de farengs comme Chiang Mai conserve sa classe. Je suis super content d'être de retour en Thailande, en fait - tous mes souvenirs de jeune backpacker me reviennent. Avant hier soir, nous sommes sorti en boite (le Mandalay est vraiment canon):c'était le première fois depuis deux mois que je passais relativement inaperçu dans un endroit. Ça fait du bien!!
Hier soir, combat de boxe thai, très impressionnant. De plus en plus d'occidentaux se lancent dans ce sport, et les parieurs leur lancent des "tonight, big fight" et autres "handsome" pour les encourager, c'est très marrant. Les rituels qui entourent ces combats d'une violence inouïe sont vraiment passionnants. Aujourd'hui, ballade a dos d'éléphants enchaînée avec du rafting (genial), un peu de trek, du bamboo rafting (pas terrible), visite de village pseudo-tribal, et butterfly farm. Le tout pour 15 Euros, transport et nourriture inclus. Ils sont quand même forts, ces thais...
Mathieu repart demain pour Bangkok et sa région avant de revenir en Europe, et pour ma part je me dirige vers Pai (a 4 heures de Chiang Mai) en vue d'assouvir ma passion pour le trek, tout juste naissante.
Bisous a tous...
We went for a two-day trek in the region of Luang Prabang, together with Tristan, Laurenne and Rob, who I had met in Southern Laos previously. The trekking part in itself was not very challenging as compared to what I had done last time around Chang Mai. But the real action lies in the discovery of the surrounding Hmong and Kamu villages, where we spent a night that I will never forget.
A kamu village
You need to imagine territories where so few tourists come that the people would stare at you, and certainly do not smile at the first sight, as opposed to the rest of Laos. Rather, you would be looked with a kind of curiosity expressing fear, which however turns into smiles and laughs once the people actually get used to you. The first thing that comes into your mind is the poverty of the place. Laos as a whole is an etremely poor country, with 75% of the people earning less than 2$ a day, and a life expectancy averaging at 54 years old. In the hilltribe villages, you will hardly see a man older than 45. Many kids suffer of malnutrition, as in Africa (I never thought I would see this in Southeast Asia). The government sends a doctor once a month, which is way too little given the obvious deseases going around. Sanitation is also a problem, since there are no toilets nor showers, and hence you need to use the river (Mathieu and I did, it's fun). All clothes are dirty and children do not blow their nose. Purified water is provided by the Red Cross.
The simplest game in the world: throwing your flip flops at a wood stick
Hilltribe people obviously live from their own agriculture, with all sorts of animals walking around the village. During the night you hear rosters, buffalos and goats, this is quit surreal. As in other regions in Asia, children are everywhere, women appear to do all the work whilst during the day the men smoke opium according to our guide. At night, a local alcohol, tasting a bit like cider, is prepared, and all the men gather around. We were invited to join and had good fun.
Laurenne, Tristan and Mathieu surrounded by Kamu kids
We also had the chance to attend a baptism ceremony (most hilltribes in Laos are animists) and subsequently join the people for lunch. The arms of the baby, mother and father were wrapped, apparently to bring luck. A big lunch followed, during which traditional lao lap was served together with animal blood (this was a bit too much and none of us tried), traditional alcohol and lao lao (rice alcohol mixed with pure alcohol...drink too much of this and you'll turn crazy).
Arrive le soir. Vientiane est unique au Laos pour sa vie nocturne, c'est a dire qu'on y trouve des boites qui ont l'autorisation de fermer a une heure. Le Lonely Planet recommande la Marina comme un incontournable, on s'y dirige donc. En première partie de soirée, on fait un bowling - c'est assez incongru mais franchement marrant. Pour ceux qui n'en ont jamais fait, c'est un peu la pétanque des américains, le genre de "sport" auquel on joue en sirotant une bière. Un bowling lao est kitsch a l'extrême, encore une fois nous sommes les seuls falengs, et on profite des prix incroyablement bas (addition totale: 20$ pour deux heures de jeu, sept whisky coke et une bière) pour rester pas mal de temps.
On bouge ensuite dans le boite proprement dite. La musique est assez curieuse, avec des versions asiatiques de standards internationaux. Toujours pas d'étrangers, mais on sent que les locaux sont ici tous d'origines bourgeoise et occidentalisés a l'extrême. On peut en voir prendre le style des noirs américains, tandis que presque tous ont les cheveux longs et teints. Je ne peut pas m'empêcher de penser que si ils avaient vécu au Cambodge il y a 30 ans, ils auraient été les premiers a être envoyés sur les killing fields. Il y a beaucoup d'homos (cf. photo ci-dessus) et quelques ladyboys, on se fait pas mal toucher et l'un d'entre eux tente meme un bisou dans le coup. Il est temps de rentrer.
Bisous a tous