mercredi 5 décembre 2007

Out of time

You may have trusted your eyes during your entire life, but going to Laos you could well start to have some doubts. If not, how do you explain the centuries old lifestyle of Hmong or kamu tribes, who have hardly ever met tourists and will stare at you with some sort of fearfull shyness as you enter their village? How many countries in the world offer the opportunity to go trekking in virgin territories, where sanitaries do not exist and purified water bottles come with a Red Cross Logo? I already had experienced trekking in the Northern part of Thailand five years ago, where tourism has now fully replaced opium as the business of choice for hilltribe people. In Laos, eco-tourism is just bourgeoning, and welcoming tourists is still unusual for the tribes surrounding the region of Luang Prabang. So fasten your seatbelts, take a deep breath, and prepare for a couple of days spent out of time.

We went for a two-day trek in the region of Luang Prabang, together with Tristan, Laurenne and Rob, who I had met in Southern Laos previously. The trekking part in itself was not very challenging as compared to what I had done last time around Chang Mai. But the real action lies in the discovery of the surrounding Hmong and Kamu villages, where we spent a night that I will never forget.

A kamu village

You need to imagine territories where so few tourists come that the people would stare at you, and certainly do not smile at the first sight, as opposed to the rest of Laos. Rather, you would be looked with a kind of curiosity expressing fear, which however turns into smiles and laughs once the people actually get used to you. The first thing that comes into your mind is the poverty of the place. Laos as a whole is an etremely poor country, with 75% of the people earning less than 2$ a day, and a life expectancy averaging at 54 years old. In the hilltribe villages, you will hardly see a man older than 45. Many kids suffer of malnutrition, as in Africa (I never thought I would see this in Southeast Asia). The government sends a doctor once a month, which is way too little given the obvious deseases going around. Sanitation is also a problem, since there are no toilets nor showers, and hence you need to use the river (Mathieu and I did, it's fun). All clothes are dirty and children do not blow their nose. Purified water is provided by the Red Cross.

The simplest game in the world: throwing your flip flops at a wood stick

Hilltribe people obviously live from their own agriculture, with all sorts of animals walking around the village. During the night you hear rosters, buffalos and goats, this is quit surreal. As in other regions in Asia, children are everywhere, women appear to do all the work whilst during the day the men smoke opium according to our guide. At night, a local alcohol, tasting a bit like cider, is prepared, and all the men gather around. We were invited to join and had good fun.

Laurenne, Tristan and Mathieu surrounded by Kamu kids

We also had the chance to attend a baptism ceremony (most hilltribes in Laos are animists) and subsequently join the people for lunch. The arms of the baby, mother and father were wrapped, apparently to bring luck. A big lunch followed, during which traditional lao lap was served together with animal blood (this was a bit too much and none of us tried), traditional alcohol and lao lao (rice alcohol mixed with pure alcohol...drink too much of this and you'll turn crazy).

Needless to say, there are not many places left in Asia where you can witness such authenticity, and have the feeling to be lost in time. Since I am slowly beginning a trekking obsession, finding similar places in Northern Thailand will be my objective in the coming weeks. Given the tourism boom there, this will probably turn out to be challenging. We shall see...

7 commentaires:

Lana Gramlich a dit…

Thanks for sharing your experience. Hopefully your blog will open the eyes of those who take too much for granted.

Anonyme a dit…

An advice to expand your blog audience: bring drama to the pictures with the help of catchy titles. For instance: "The simplest game in the world: throwing your flip flops at the backpackers."

Anonyme a dit…

Bon Manu, ca n'a rien à voir avec le post (très bon au demeurant), mais il y a une nouvelle que je devais partager: PSG CAEN 0-1

http://www.dailymotion.com/video/x3n2cw_psgcaen-florentin-01_sport

mouahahahaha!!!

voila, sinon transmets a mathieu que son torse musclé et velu est devenu légendaire à Bruxelles depuis les photos dévoilées sur ce blog...

Anonyme a dit…

salut Manu,

Assez impressionnant ton récit en effet..

Juste un bémol : tu parles d'authenticité, du plaisir d'être sorti du temps.. Tu présentes surtout une région où les gens vivent malheureusement dans le plus grand dénuement..

Et manifestement cela ne les empêchent pas de rester très accueillants à votre égard au final (ex : le baptême).

Donc c'est un sentiment au minimum très partagé qui devrait prévaloir au contact des gens de ces contrées : la tristesse de prendre conscience d'une pauvreté révoltante, le plaisir de constater qu'on vous accueille néanmoins chaleureusement.

Merci encore pour ton blog Manu, c'est parfois une réelle bouffée d'oxygène.

Tom a dit…

Merci Manu, mais stp ne rentre pas ici, on a besoin de ce genre de récits pour survivre à la flotte et aux gens moches et pas aimables de bruxelles :)

Anonyme a dit…

Mon cher Pierre, mon torse velu constitue une exclusivite que j ai reserve a Manu, pour lui faire plaisir. Je suis fort heureux (et peu surpris, car il est vrai - et je le dit avec modestie - que ces poils qui ornent mon torse sont assez exceptionnels) que la legende soit en marche desormais a ce propos. Tu remarqueras par ailleurs que cela change de la communication eurosduvillagienne.
Manu dispose d autres photos dont j ai prefere, pour l instant, retenir la diffusion.

Sinon, concernant le Laos, et en particulier ces village recules ou vivent pres de 80% de la population, j ajouterai, a la suite de tancrede, qu on ne sait pas trop quoi penser sur place. Les sentimemnts que nous y avons eprouves etaient tres ambivalents : joie de partager des moments privilegies avec ces gens qui nous ont reserve un accueil formidable (et qui nous ont servi de la viande, ce qui, semble-t-il, est cantonne aux grands evenements tels les baptemes), et questionnements sur leur connaissance et leur perception du monde exterieur... et pour le coup, la, on a que des bribes de reponses, ce qui est assez frustrant. On ne parvient pas reellement a savoir si nous sommes pour eux et leur mode de vie, en tant que visiteurs occidentaux, une opportunite ou pas. Lors de notre soiree au village Kamu, autour de leur alcool de riz (moment absolument memorable d ailleurs: on a eu un fou rire generalise avec une trentaine de gens du village), que nous partagions, un debut de dialogue s est noue, notre guide faisant office d interprete... Le chef du village (reconnaissable a son T-shirt adidas, ce qui semblait etre une marque de statut) nous disait que c etait pour eux une chance de nous avoir avec eux, que cela rompait l ennui que les hommes du village temdaient a noyer dans l alcool... et que cela leur apportait un peu d argent... tout cela exprime avec quelques tremolos dans la voix, alors que nous en etions encore agites de quelques spasmes de fou rire...
Mais nous n avons pas eprouve de tristesse, ni de pitie ou quoi que ce soit de compassionnel. Et au final, malgre le tres grand denuement, j ai plutot eu l impression d avoir visite un village normal, avec des gens normaux, qui ont leurs reperes et leur mode de vie, leurs plaisirs et leurs problemes. Certes, une vie un peu dure, mais ca, c est ce que nous en percevons. Et il n a jamais ete question, dans nos conversations avec le guide ou les autres Laos rencontres, de l evidence d un lien pauvrete=tristesse. Le lien sourire Laos=bonheur, d ailleurs, ne nous a pas semble plus evident.
Autre question : la durete du regime et de la repression, dont nous ne nous sommes pas du tout rendu compte, mais qui, selon quelques temoignages, est assez pesante dans certains coins, voire cruelle (il y a encore des camps de reeducation)...
Bref, meme si l experience que nous avons eu etait courte, il semble surtout que ces villages Laos ont ete preserves car completement coupes du monde. Et qu il y a la un equilibre qui semble tres fragile. Et les questions que je me pose, au final, c est : le Laos pourra t il rester aussi authentique? Le doit il? Le peut il? Developper a tout prix, avec exode rural et confrontation de differents mondes a la clef? Ce pays semble en fait si fragile et si contradictoire... avec une caste de ploutocrates communistes autoritaires a sa tete qui semble maintenir volontairement le pays dans son sous developpement et en meme temps la Chine qui semble vouloir y investir (ce qui me parait loin d etre une garantie de developement equilibre)... Il est d ailleurs assez difficile d imaginer qu un pays du sud est asiatique, en 2007, avec 20% d urbanisation, un taux de fecondite de 5 enfants par femme (en baisse d ailleurs, ce qui est un sacre signe), une esperance de vie de 54 ans, ne doive pas faire face dans les temps a venir a des changements importants et destabilisateurs...
Voila un peu le sentiment que nous laisse cette partie du voyage au Laos, qui est un pays merveilleux (l un des plus beaux et chaleureux qu il m ai ete donne de visiter) et hors du temps...

Mathieu

Anonyme a dit…

merci Mathieu pour le témoignage de ton ressenti face à cette expérience.

Je comprends et partage ce sentiment ambivalent que tu évoques.