lundi 24 septembre 2007

Eight days later...


Bon.

Plus que huit jours avant le départ, et les choses s'accélèrent. Et pourtant, quatre mois dans une vie, ce n'est pas grand chose ; les 'au revoir' ne sont certainement pas des 'adieux' ; ni l'amour ni les amitiés ne vont se briser ; le monde ne va pas s'arrêter de tourner ; Sarkozy sera toujours Président à mon retour ; et vraisemblablement cette période de quatre mois ne sera dans ma vie qu'une accélération du temps, un court moment de rêve et d'insouciance.


Voir la baie d'Halong...

Et pourtant... ces derniers jours passés à Bruxelles et Paris ont une atmosphère de fin - si j'étais souverain mégalomane je dirais fin de règne. Malgré toute la bonne volonté du monde, aller au boulot n'a plus de sens. On prépare le voyage, on enchaîne les dernières choses à faire (sac, pharmacie, lentilles de contact, etc., bref que du terre à terre) avec stress. En fait, tout tourne autour du départ : on passe la maximum de temps avec celle qu'on aime, on essaye de voir le maximum de monde, on repense aussi à ceux que l'on a pas vus depuis longtemps... alors même que l'on aurait pu les contacter bien avant.

C'est à la fois excitant et réducteur : on s'apprête à vivre une expérience fantastique, mais on peine à le formuler ; on part pour l'inconnu et en même temps on se sent de moins en moins utile à la société, que de toutes manière on est sur le point de quitter.


Dans huit jour, je serai à Hanoi, où la mousson se termine, il pleut des cordes et il fait 30 degrés. Une destination autour de laquelle finalement toute va vie tourne depuis quelques jours. Parfois j'ai envie de dire quelques années, même si, somme toute, être de retour en Asie est plus un doux rêve qu'un désir métaphysique profond. Dieu soit loué.

3 commentaires:

Del a dit…

"aller au boulot n'a plus de sens"... tu as oublié... "sauf celui biensûr d'apprécier pour les dernières fois la compagnie de mes chers et tendres collègues qui vont cruellement me manquer, et à qui je vais penser tous les jours en Asie, et que j'aurais aimé prendre dans mon sac à dos".

Tchika a dit…

Wahou, c'est beau ! Tu décris bien ce moment où tout se précipite dans une lenteur tout aussi relative. Rien à voir, mais ça chauffe en Birmanie, un conseil ne te rase pas le crâne...

Manu a dit…

Merci Yvan - effectivement ça chauffe en Birmanie, apparemment l'armée à ouvert le feu sur les manifestants...je pense que je ferai mon choix d'aller là bas une en Novembre, en fonction de la situation!