dimanche 30 décembre 2007

Le paradis, c'est loin?

Des endroits comme la plage de Mae Haad, il n'en existe que très peu dans le monde. Il faut imaginer une île qui a tout d'un paradis perdu, avec ses eaux turquoises et cristallines, ses palmiers, ses restos et bars a ambiance (super) relax, son rythme de vie (très) détendu, ses prix franchement cassés, et ses routards sympa...


L'ile de Ko Phanghan est vraiment paradisiaque, et contrairement a Samui n'a que très peu changé depuis ma dernière visite. C'est un vrai plaisir que de pouvoir se retrouver avec ma mère et mon frère, pour en gros ne pas faire grand chose de nos journées...c'est a dire lire, jouer au foot et au volley, faire du palmes-masques-tuba, boire des verres, et aller voir de la boxe thai (le stade est tout nouveau, il n'existait pas il y a 5 ans). Des vrais vacances a l'intérieur des vacances - presque toutes mes cloques de mes treks successifs ont disparu!

Demain, baptême de plongée et soirée a Haad Rin, plage des celebrissimes Full Moon Parties, pour le nouvel an...le rêve continue! Si vous cherchez un coin de paradis, c'est ici...

Quelques conseils pour les plages du sud de la Thailande:
- elles sont toutes superbes, mais le développement touristique inconsidéré me pousse a donner des conseils. En gros, si vous choisissez mal, vous allez vous retrouver au milieu de resorts dégueulasses, de bars qui passent des films a la télé en boucle (aller a l'autre bout du monde pour se taper une vidéo débile, c'est triste), ou de bars a filles...alors qu'il existe des coins paradisiaques!!!
- A part Phuket, je ne suis jamais allé sur la cote andamame (Ouest), mais on me recommande avec insistance Koh Lanta. Koh Phi Phi attise de nombreuses critiques de routards...quant a Phuket, c'est bordé d'hôtels de luxes...
- Sur les îles du Golfe de Thailande (Est), je ne recommande plus Koh Samui. Si vous y allez, vous pouvez encore trouver des coins sympas sur Mae Nam beach, mais c'est tout. Ko Phanghan est encore très préservée (il n'y a pas d'aéroport), mais je recommande le coin de l'île de Koh ma (mae Haad beach), très paradisiaque et qui dispose d'un des meilleurs sites de snorkellings de l'île. Genial!!!

mercredi 26 décembre 2007

Un noel a la plage

Cher tous,

J'aurais pu disserter sur les eaux turquoises de Koh Samui, les plages paradisiaques et le coté surreel de passer Noel alors qu'il fait 28 degrés dehors, mais j'ai décidé de me retenir. Plusieurs raisons a cela:
  1. J'ai entendu dire qu'il faisait froid en Europe et je ne veux pas faire de jaloux :-)
  2. Malgré un Noël passe dans un cadre idyllique a déguster des Gambas, ni maman ni moi ne sommes tombés amoureux de Koh Samui. C'est blinde de resorts, sorte de complexes hôteliers moches qui non seulement gâchent le paysage mais attire tout une clientèle de gens franchement pas intéressants. Le contraste avec les plages de Ko PhanGhan (on y est allé aujourd'hui réserver une guesthouse et on retourne y passer quelques jours demain) est saisissant, puisque les plages de cette dernière sont de véritables bouts du monde, et l'atmosphère y est routarde et sympa. Demain, je vais partir a Koh Samui avec la quasi-certitude de ne plus y revenir (même si encore une fois notre séjour y fut sympa, on trouve quand même quelques endroits cools qui font de la résistance...mais ils sont rares!!!)
  3. La plage étant propices aux réflexions, je me suis dit qu'il était temps de parler un peu politique sur ce blog, d'autant plus que ma mère m'a ramené le Canard, Le Nouvel Obs, Le Monde et Libé. Et on a pas mal parlé politique...

J'ai soudainement pris conscience du véritable fossé qui s'était creusé depuis mon départ, a savoir la fin d'un état de grâce et le véritable pétage de plombs d'un Président dont certains, même a gauche, ont pu apprécier les premières mesures, comme l'alignement des régimes spéciaux de retraites.

Mais la, que vois-je? La France accueille Khadafi comme un chef d'état, il parait même que tout Paris est bloqué pour laisser un dictateur nous rendre visite? Une ministre se fait réprimander pour avoir ose mettre en doute cette invitation? Depuis quand invite-t-on les représentants républiques bananieres, que dis-je, les pires dictateurs de la planète a passer quelques jours a Paris? J'imagine que cette visite fut "promise" lors de la libération des infirmières bulgares; vivement que Betoncourt soit libérée pour que l'on voit les FARC a Paris!!!

Ensuite, si j'ai bien compris, Sarko a affiché sa relation avec Carla Bruni (dont on se demande bien ce qu'elle fout dans cette galere) pour faire passer la pilule...on croirait voir un show télévise avec Sarkozy en superstar, c'est terriblement désuet.

Et la, cerise sur le gâteau, j'apprends tout juste que les deux tourtereaux ont "emprunté" le jet prive de Bolloré pour partir en Egypte...quand je pense a toutes les fois ou j'ai essaye d'expliquer mon boulot de lobbyiste et ou des français m'ascimillaient a une sorte d'agent de la corruption, il est quand même assez choquant de voir que les mêmes personnes acceptent sans problème que leur Président bénéficie régulièrement des "cadeaux" de la part d'hommes d'affaires...

Enfin bon, tout ça sur fond de rigueur annoncée mais qui ne semble pas toucher les riches, c'est en fait du dégoût que m'inspire la politique française vu depuis la Thailande...mais bon j'imagine que le sentiment est le meme si on habite en France. J'attends juste que l'un de mes lecteurs devienne le Michael Moore francais et tente de reveiller un peu notre (fort beau, du reste) pays...

En Thailande, il y avait aussi des élections le week-end dernier. Très franchement, c'est assez dur de s'en apercevoir, surtout dans les îles. On entend de temps en temps des bagnoles a haut parleurs passer dans les rues, mais a part ça pas grand chose. Ah si, la consommation d'alcool est théoriquement interdite lors du week-end des élections, mais en pratique, ils vous servent la bière dans des mugs pour éviter des remontrances de la police. Enfin, les résultats sont tombés: victoire du parti de Shinawatra, un corrompu qui avait été vire par un coup d'état militaire il y a un an. Ce que tout le monde attends, c'est donc la réaction de l'armée - vont il laisser revenir au pouvoir celui qu'ils ont expulse il y a peu? Plusieurs expats parlent de possibles affrontements a Bangkok...quoiqu'il en soit, il serait fort étonnant qu'on en voit les effets ici. Ainsi va la Thailande...

Gros bisous et joyeux Noël a tous! Mon frère nous rejoint bientôt et a priori nous irons sur Ko Phanghan, île des fameuses Full Moon Parties, pour le nouvel an.

jeudi 20 décembre 2007

Bangkok(s)

After having been already two times in my life in Bangkok, it was high time for me to start enjoying this city. I have tried hard by visiting several areas, and I actually succeeded: the diversity of Bangkok makes it an amaizing place to watch. After all, not many cities in the world can claim to host the largest lying buddah in the world, the biggest number of fat white people accompanied by skinny women, the highest pollution levels despite one of the most modern metro systems, the biggest number of aerobic addicts worldwide, and the largest number of counterfeited goods and backpackers. Tour d'horizon.

Th Khaosan (Khaosan Road)



For millions of backpackers in the world, Khaosan road is THE place where everything starts and everything ends. The longtime travellers' mecqua has not changed a lot since my last visit five years ago, and still consists in a wide alley full of cheap hostels, pubs, laundries, internet cafes, tuks tuks, small shops selling fake goods, and a large number of thai people trying to make money in one way or another. I just cannot believe that the Indian guys dressed like sikhs are still there (they pretend to be fortune-tellers and will come and talk to you with their usual "you are a lucky man today. You know why?" - hasn't changed in 5 years).


You can find everything at Th Khaosan
Whilst every age range is to be seen here (my mum is staying on Khaosan Road!), I can feel I got older as compared to my last trip, as a vast majority of backpackers just turned 20 - boys get their first tatoos and girls their first dreadlocks. Fresh meat for tuk tuk drivers...but this place is however worth to be visited, just to pay a tribute to the millions of backpackers coming here every year.
Chinatown

Chinatown is a place to be seen (kitsch neons all over the place), heard (Chinese) and smelt (strong and plaisant food senteurs). I did not know this place before and I have been charmed. This is the place to strike a good deal, although people here mostly sell jewelry and hi-fi stuff, in addition to unuseful Chinese stuff. Just wonder around and eat something...


As suggested by my friend Mathieu, the best time of the day to visit Chinatown is around 4.00 - wonder around and wait till 6.00-7.00 to see all the shops being turned into smelly food stands as night comes.
Patpong

Patpong is the red light district of Bangkok, and consists in a couple of streets with shop stands at the centre and brothels, strip clubs and go-go bars on both sides. In my memories it was a bit more lively - I was a bit dissapointed, last time I found it more impressive. Still a funny thing to see though, even if the touts trying to get you to enter their strip clubs are a pain in the ass - try to come here with your girlfriend (!). I recommend going there to see one of the darkest (and disgusting!) side of Thailand - fat guys hand in hand with beautiful thai girls.


Siam Square


Ultra-modern Siam square is jam-packed with shopping malls, and is an absolute must-seen at night, a definitive jump to the future, especially after the quietness of Northern Thailand. Lights are everywhere, shopping can be done till midnight, don't buy anything here (Western prices) but just admire the crowds, traffic and skytrain. In the middle of this, a backpacker-friendly alley where I am staying. If you liked Japan, you will like Siam square (and vice-versa).


In my view, the best time to come here is during the evening, when lights are on. Use the Skytrain from Lumphini parc or from the decks and go off at National stadium - the trip is fantastic.

Lumphini parc

Tired of the skyscrappers, traffic and crowds? Take a rest and enjoy walking around Lumphini parc, one of the only quiet place in Bangkok, and the city's response to central parc. Thai people doing aerobic or running are good fun to watch. The parc is non-smoking.



I am now going today with my mum to Koh Samui, and my brother will join us on the 26. This will be a kind of holiday in the holidays, my first time on "real" Asian beaches (they were bad in Vietnam and Cambodia)...

Enjoy your holidays and merry XMas to all!!!

mercredi 19 décembre 2007

Mae Sariang

Je viens de terminer ma boucle du Nord de la Thailande en passant deux jours a Mae Sariang, ville toute tranquille ou les touristes se comptent sur les doigts d'une main, et qui semble s'épanouir dans l'oubli. C'est d'ailleurs étonnant car les environs sont vraiment magnifiques, et j'y ai fait la plus belle ballade en bateau de mon voyage.
Il s'agit en fait d'une ballade assez intéressante sur la rivière Salawin, qui marque la frontière entre la Thailande et la Birmanie. C'est bourre de réfugiés birmans (pour la plupart membres d'ethnies persécutées) et l'armée thai procède a pas mal de contrôles d'identité - prenez votre passeport (non pas que vous ayez la tête de l'emploi, mais ces diables d'officiers thailandais sont scrupuleux!!!). Les paysages sont franchement magnifiques et on ne croise pas un fareng...
Same Same, but different: Thailand on the left, Burm on the right
Autre détail assez surréaliste: a un moment, le conducteur du bateau doit payer une "taxe" a des militaires en treillis localises cote birman, et donc amarrer en Birmanie. Vu que techniquement, on est en Birmanie, on s'attend a voir des militaires officiels se faire de l'argent, un peu comme au passage de frontiere Laos-Cambodge. Et bien non: les militaires en treillis sont en fait des paramilitaires membres de la Karen National Union (KNU), organisation qui combat la junte militaire birmane en vue de créer un Etat Karen dans ce pays. Selon mon guide, l'armée birmane et la KNU se seraient mis d'accord sur un cessez le feu, qui inclurait le droit pour la KNU de recolter cette "taxe". Comprenne qui pourra.
Enfin voila, j'en ai terminé avec cette boucle dans le Nord de la Thailande (vraiment superbe, je conseille a tout voyageur en Thailande de faire la meme) et je suis arrivé a Bangkok, ou mes impressions sont plutôt...mitigées car c'est un peu le retour a la civilisation et au tourisme de masse. La suite dans quelques jours. Bisous a tous.

dimanche 16 décembre 2007

Les derniers des Karens

Je reviens tout juste d'un trek de trois jours absolument génial dans la région de Mae Hong Son, qui fut l'occasion de passer une nuit dans un village karen. Cela m'a permis d'achever en beauté mes quelques jours consacres aux ethnies du nord de la Thailande, notre guide chan maîtrisant par coeur la région et la connaissance des rites tribaux. Nous n'étions que trois, soit le nombre idéal pour rester discret et tenter de comprendre une culture millénaire qui, comme pour les autres ethnies, disparait petit a petit sous la pression de l'Etat thaïlandais et l'arrivée graduelle des technologies modernes

Il faut y arriver, dans ces villages perdus dans les montagnes qui bordent la Birmanie, au milieu du teck, des bambous, des arbres vraiment gigantesques et des cours d'eaux infranchissables jusqu'à ce qu'on les franchisse. Il n'y a tout simplement pas de touristes (tres different des treks a Chiang Mai), et les seuls âmes que l'on croise sont les chasseurs Hmongs et Karens - assez surréalistes puisque vêtus en habits traditionels et equipés d'un fusil de type XVIIIeme siècle (bien entendu, ils ne parlent ni Anglais ni Thai).

Le village dans lequel nous avons passe la nuit est encore très préservé car il n'est connecte a aucune route. L'agriculture y est dédiée a l'auto-subsistance et il n'y a pas de culture "d'exportation" a l'inverse des villages hmongs alentours (eux sont connectes par la route). Comme dans les coins les plus pauvres du Laos, les gens mangent de tout: oiseaux chasses au lance pierre, rats pris dans des pièges et sangliers tues a coup de fusil. Le village fait dans la monoculture de riz bien que chaque famille dispose de ses propres cultures rudimentaires (tabac, choux, oignons), tandis que le reste de la nourriture consiste d'animaux d'élevages, de piments et autres épices cueillies dans la jungle, de la chasse et de la peche (a mains nues). Comme l'a résumé le guide, ces gens la n'ont rien a vendre, mais rien a acheter non plus.

La plupart des karens sont encore vêtus d'habits traditionnels. Ci-dessus, une jeune célibataire - toutes les vierges du villages sont habillées en blanc (c'est pratique, je sais :-) - en séance de tissage. Les habits des femmes mariées sont vraiment superbes (ci-dessous), d'ailleurs l'ensemble des gens sont très beau. Les villages étant petits (10 a 20 familles en général), les problèmes de consanguinité sont évités par l'interdiction de se marier a un voisin. Il faut donc aller chercher un mari ou une fiancée dans les villages alentours (soit au moins 3 heures de marche pour aller voir sa copine!!!). Lors du mariage, les parents de la fille payent les parents du mari, mais celui-ci viendra habiter chez sa femme au moins jusqu'à ce qu'ils aient un enfant.

J'en reviens a mon titre quelque peu racoleur, dans la mesure ou on est loin de la fin des karens, l'une des ethnies les plus importantes de l'Asie du Sud Est avec plusieurs millions d'âmes (le principale d'entre eux réside en Birmanie, et plusieurs milliers vivent dans le Nord de la Thaïlande). En revanche, on peut clairement observer la fin progressive d'un certain rythme de vie, du a l'immersion progressive (mais difficilement condamnable!) de l'état thaïlandais depuis quelques années. Bien que le village dans lequel nous avons loge soit très préservé, certains changements y semblent déjà irréversibles. Une école a été construite il y a deux ans (les profs thai viennent le dimanche soir et repartent chez eux le vendredi), tandis que l'électricité a été introduite par un programme de panneaux solaires finances par le gouvernement (voir photo ci-dessous). Il semble probable que dans une dizaine d'années, ce village connaisse une évolution similaire aux villages hmongs alentours - connectés par la route, ils se sont tournés vers les cultures d'exportation et on peut y voir des pick-up Nissan et Toyota, tandis que de plus en plus de jeunes, éduqués et parlant le thaïlandais, se tournent vers les villes.

On en est pas encore la - pas de - mais il faut donc depecher se pour aller voir ces ethnies du Nord de la Thailande, en attendant l'ouverture de la Birmanie au tourisme et la fin des conflits ethniques dans ce pays. Enfin, un mot sur l'influence du tourisme sur les tribus, qui lui aussi change le rythme de vie des villageois. Bien que dans la region de Chiang Mai le tourisme est atteint des proportions inimaginables , il reste encore correcte dans la region de Mae Hong Son - environ un groupe de touriste (3-4 personnes) par mois dans le village que nous avons visite. Le guide paye aux village la somme de 150 (3 Euros) par touriste dormant dans le village, et leur donne un peu de nourriture. Les villageois ne chercheront pas a vous vendre quoique ce soit, mais les dons de fringues (genre le manteau que vous avez pour la nuit) sont très appréciés . Au final, quant il est mesure, on a l'impression que le tourisme a une effet positif - il permets de préserver les coutumes tout en fournissant quelques devises a une population pauvre. Rien a voir avec le trekking a Chiang Mai...

Quelques conseils pour le trekking dans le Nord de la Thaïlande:

- A Chiang Mai, les treks sont sympa, mais attendez vous a trouver coca, bière etc. a votre arrivée au "village tribal". Les groupes sont larges (10-15 personnes), et souvent les guides sont assez incompétents sur les ethnies. Bien que vivant dans le village, vous risquez de croiser peu de villageois, et le tourisme sera le source de revenu numéro 1...
- Pour cette raison, je recommande la boucle Pai-Mae Hong Son - Mae Sariang, bien moins touristiques, archi-authentique et encore plus jolie...a Mae Hong Son, je recommande Mr. Dam, près du post office ("Narim tours").
- Pour ceux qui s'intéresse aux ethnies du Nord de la Thaïlande, on trouve très peu de bouquins sur le sujet. J'ai fait beaucoup de librairies a Chiang Mai et le meilleur choix semble être
The Non Tai Speaking People: Ethnic Groups of Thailand par Joachim Schliesinger, pas mal fait et bien fournit. Il coûte cher en Thaïlande (20 Euros)...

jeudi 13 décembre 2007

Down with the Padong

Often described crudely as long neck or giraffe people, the Padong tribe has become one of Thailand's most controversial tourist attraction. It is impossible to walk in Chiang Mai without noticing the travel agencies offering day trips to see long neck people, and many backpackers calls it a human zoo. I just went to see one of these tribes in the more localised area of Mae Hong Son - after all, it is my third time in Thailand so I had to see it. So, wanna check out those long-neck people? OK, read on...

I suggest to skip the day trips offered in Chiang Mai, where some villages have been artificially set up for tourists (a thai businessmen even "imported" a whole tribe from Burma and was subsequently jailed), in favour of Mae Hong Son. From there, several Padong villages are easily accessible. The inhabitants are political refugees who fled from Burma to escape persecutions.

Padong people are part of the larger family of the karen group, one of the biggest hilltribe group in Asia (total population could be as high as 5 million) which is indeed at war with the Burmese military junta since the latter came into power (more than 3,000 karens died in fights in 1988). Many of them have fled to Thailand, where they are now fully established and benefit from a political refugee status. In most cases this means that they are not allowed to have their own agriculture, and tourism is therefore their numer one (and only) source of revenue. Entering the village costs 250 Bahts (5 Euros), which according to the visitor centre go directly to the families. Several - credible - sources however report that a fair amount of this entrance fee goes directly to the Karen National Union, which then use it to fight the Burmese military junta.

There are plenty of shops in the village, and hence it does not look authentic at all. However, the Padongs are laid back and will not force you to buy anything. Apart from the long necks as such and the catholic church (missionaries christianised some tribes 100 years ago), nothing special to report.

There are plenty of theories to explain why Padong woman wear such jewlery - some claims it is to look like their ancient Gods, some claim it was to flag their women and prevent them from being taken by other tribes, some say that it could protect them from being attacked by tigers...one thing is for sure: traditionally, only girls born during a full moon would wear this, which strongly contrasts with nowaday's villages, where every single woman has a long neck for the sake of tourism. Whilst the jewelry gives the impression that the neck has been stretched, this is not at all the case. In fact it is the ribs which are pushed down to achieve this appearance. All in all my visit of the village was informative, with signs containing some explanations on Padong's history and giving advice on tourism behaviour.


Just a few words on my rafting trip from Pai to Mae Hong Son. If you are in this region, promise me to do this two-day rafting trip, and do it with the agency Thai Adventure Rafting. The trip is incredibly scenic and you will not see anybody else around. They have a camp in the middle of nowhere where you sleep overnight. The French manager was the first one to open a rafting agency in Thailand 20 years ago and safety is top-of-the-art (equipment is imported from France). However, do not expect serious action (whitewater etc.) during the dry season, the real excitement may be found from July to October. But then again this region is amaizingly beautiful. Lastly, the city of Mae Hong Son is very nice and laid back, and tourists are few. From the architecture (see above) you can see that Burma is close...yet so far!

Tomorrow I am going on a 3 days trek in the region - it was a real pain to find other people to do it but I just managed to join a group tonight. I will visit more hilltribe villages (hmong, that I saw long ago in Northern Vietnam, and karen) so I hope you are not tired of hilltribe stories, as there should be more coming up :-)

Good luck in your respective job - one week to go before the holidays!!

lundi 10 décembre 2007

Opium

I arrived in the city of Pai, where the hippie crowd is well and alive (everybody is "happy"). The city is probably similar to Kathmandu in the 1970s, this being the main leftover of the former opium fields that surrounded the area fifteen years ago. For anybody who is interested in opium traffic and opium history, there are splendid and instructive trekking opportunities around. For those who were at the IEP for my last year, this post will maybe remind them of an an expose I did back then. But this time, I have some pictures (not of opium poppies, sorry...), and my Shan guide was really good.

Background
Take the most powerful active ingredient of opium and you obtain morphine; refine it and you obtain pure heroin. The region surrounding Burma, Laos and Thailand (often referred to as the Golden Triangle) is the main opium producing land in the world, together with Afganisthan. There are many reasons behind this: these three countries are separated by mountains which makes it perfect for opium growing (between 1200-1500 meters); it is much easier to do illegal activities at the borders of several countries, especially if these countries do not cooperate to fight drug traffic; last but not least, the region is populates by hilltribes, i.e. tribes which are effectively non-thai, non-burmese, non-lao. And they cultivate opium for centuries for their own consumption.

Mountains surrounding Pai: the proximity to Burma makes it a good place for opim traffic

Opium traffic reached its peak in the 1990s, when a leader named Khun Sa was reigning in the region. At the peak of its power, Khun Sa had a "private" army of 200,000 men, who were fighting for the creation of a Shan state (on paper) but were in fact used to smuggle opium and fight against Burmese and Thai military forces. Khun Sa was the equivalent of Don Corleone: he would buy opium from all the hilltribes in the region, and set up his own heroin factories in the mountains. To gain in popularity amongst the 20+ hilltribe ethnic groups, he would also buy regular goods (for instance chicken) at prices five times higher than on markets. Some time ago he surrendered to Burma against a complete amnesty and died about a month ago in his villa in Rangoon.

Substitution cultures

The two villages I visited today were Lahu and Lisu, two relatively similar tribes (animists and sino-tibetan) who both used to sell opium to Khun Sa. About 95% of their opium production was sold, whilst 5% of it was kept for self-consumption. It was used in particular to solve diseases: a young boy with a fever would smoke some opium, and subsequently have a good sleep (!) and be fit again the next days. Some people however turned to become strongly addicted to opium.


These two villages have witnessed considerable change in less than 20 years. In a move to fight opium traffic, Thailand started a "substitution" program in the 1990s. The idea was to bring modern agriculture to the hilltribes, enabling them to effectively double and sell production of other goods such as garlic, in exchange for stopping opim production. For this reason, the farming fields around Pai are very strange - hilltribe people are using state-of-the art irrigation methods (water is brought directly to the fields, etc.) that you cannot see anywhere in Laos. And hunters are using rifles!!

Lahu women working on a garlic field

The opium addicts had to undergo a mandatory desintoxication course in Thai hospitals, whilst at the same time schools were constructed. Both tribes, who used to be semi-nomads, are now forced to stay in the region by the Thai government as a part of their program. They seem to make good money (some of them have motorbikes) out of garlic and tea, even though trade liberalisation with other Asian countries raised significant problems in the past years (garlic is cheaper in Burma and Laos). All in all their proximity to Pai and modern agriculture methods grants them a decent revenue.

It is difficult to assess the effects of the program set up in place by Thailand, but several things are for sure: opium production has been eradicated from the Pai region and has moved to the Burma side, whist the centuries-old lifestyle of the hilltribe people has considerably changed. For this reason I am moving (actually rafting for two days) to the Mae Hong Son region tomorrow where I will then do a long trek (4-5 days) in remote villages, where authenticity has supposedly been preserved. Lucky some, I know :-)

samedi 8 décembre 2007

Retour a Chiang Mai

Nous sommes arrives a Chiang Mai après un voyage interminable - environ 16 heures (de route de montagne dans un bus vraiment pourri) jusqu'à la frontière thai puis 6 heures jusqu'ici (on a enchaîné le trek raconté précédemment avec ce voyage). Surtout, nous avons fait escale dans des villes du Nord du Laos absolument horribles...il faut imaginer des petits villages super-crades ou tout est marque en Chinois (a cause des touristes), avec des stands de rue DÉGUEULASSES. Au menu: brochettes de scarabées, salades de punaises, chien, rats séchés...et vison mort. Ces coins la sont si pauvres que les gens semblent manger tout ce qui passe. Par décence je ne mets pas les photos sur le blog mais si vous voulez en recevoir par e-mail faites moi signe. On a eu le bide retourné pendant tout le voyage rien qu'a penser a ces trucs...


Ce qui m'amène donc a mon premier acte en territoire thaïlandais: commander un hamburger. C'est pas glorieux mais c'est tout ce que je pouvais avaler.


Arriver en Thailande depuis le Laos, c'est vraiment arriver dans un autre monde. Les distributeurs de billets sont partout, il y a des voitures de types berlines (mis a part l'inévitable Toyota Camry cambodgien, je n'avais pas vu de voiture "normale" depuis deux mois), le pays est propre, les pharmacies sont bien fournies, Internet est rapide, les routes sont bétonnées, les gens parlent Anglais, la bouffe est super-bonne, les transports sont top class. J'ai soudainement réalisé que j'avais fait pas mal de truc roots ces deux derniers mois.

J'étais un peu craintif a l'idée de retrouver la Thailande, pays qui a fait naître ma passion pour le voyage il y a 5 ans. Les doutes ont été rapidement effacés: les thais sont passes maîtres dans l'art de gérer le boom touristique, et une ville bourrée de farengs comme Chiang Mai conserve sa classe. Je suis super content d'être de retour en Thailande, en fait - tous mes souvenirs de jeune backpacker me reviennent. Avant hier soir, nous sommes sorti en boite (le Mandalay est vraiment canon):c'était le première fois depuis deux mois que je passais relativement inaperçu dans un endroit. Ça fait du bien!!

Hier soir, combat de boxe thai, très impressionnant. De plus en plus d'occidentaux se lancent dans ce sport, et les parieurs leur lancent des "tonight, big fight" et autres "handsome" pour les encourager, c'est très marrant. Les rituels qui entourent ces combats d'une violence inouïe sont vraiment passionnants. Aujourd'hui, ballade a dos d'éléphants enchaînée avec du rafting (genial), un peu de trek, du bamboo rafting (pas terrible), visite de village pseudo-tribal, et butterfly farm. Le tout pour 15 Euros, transport et nourriture inclus. Ils sont quand même forts, ces thais...

Mathieu repart demain pour Bangkok et sa région avant de revenir en Europe, et pour ma part je me dirige vers Pai (a 4 heures de Chiang Mai) en vue d'assouvir ma passion pour le trek, tout juste naissante.

Bisous a tous...

Laos - on fait l'bilan

Vous l'aurez compris: le Laos fut une véritable révélation. Dans le Sud, vous arriverez dans des villes ou les touristes se comptent sur les doigts de la main, et avec un peu de chances vous serez les premiers visiteurs a dormir dans les villages kamu du Nord, l'eco-tourisme y étant tout juste naissant. Et que dire des laotiens, un peuple incroyablement accueillant et souriant? Le Laos est un pays comme il n'en reste presque plus en Asie, si ce n'est dans le monde - très roots mais authentique. Et en plus, le changement y prends du temps, pas d'explosion touristique en perspective, sauf a Luang Prabang...profitez-en!
  • Points forts: un pays magnifique, le peuple le plus souriant d'Asie, le tourisme sous-developpé et des possibilités inouïes

  • Points faibles: les transports parfois interminables...

  • Highlights: Le Sud (4000 iles - plateau des Bolovens), Vang Vieng, la region de Luang Prabang

  • Lowlights: Vientiane est une ville sympa mais sans plus

  • Budget: Comme au Vietnam et au Laos, j'ai tenu ma moyenne de moins de 23 Euros par jours (soit 380 Euros en 17 jours), ce qui permet de se faire plais' de temps en temps.

  • Durée du voyage: Au moins 2 semaines...un mois serait idéal (si seulement...)

  • Sarko-compatibilite: Difficile d'imaginer un pays plus sur. Pas d'arnaques, parfois on a même l'impression que les laotiens ne sont pas très forts en négociation. Prostitution quasi-absente, ça fait du bien. En revanche, les "hopitaux" ne peuvent traiter que les blessures legeres (la plupart s'équipent tout juste en rayons X, et vous devriez voir la gueule du Ministère de la Santé a Vientiane c'est a hurler de rire)...si vous avez un accident grave, il faudra un miracle pour s'en sortir. En cas de problème sérieux, foncez en Thailande.

  • Malbouffe: Le moins bon pays d'Asie pour la cuisine, in my opinion. Mis a part le sticky rice et le lap, rien de franchement délicieux. Si vous mangez dans les stands de rues, regardez bien ce que vous avalez...en fait la viande s'agit souvent d'abats ou de bouts gras pas très sains.

  • Logement: standards très légèrement inférieur aux pays voisins.

  • Name and shame:Aucun

  • Les improbables: la pétanque comme sport national; les laos francophones de Luang Prabang, avec leur air nonchalant (très français effectivement) et leur écharpe caractéristique...

mercredi 5 décembre 2007

Out of time

You may have trusted your eyes during your entire life, but going to Laos you could well start to have some doubts. If not, how do you explain the centuries old lifestyle of Hmong or kamu tribes, who have hardly ever met tourists and will stare at you with some sort of fearfull shyness as you enter their village? How many countries in the world offer the opportunity to go trekking in virgin territories, where sanitaries do not exist and purified water bottles come with a Red Cross Logo? I already had experienced trekking in the Northern part of Thailand five years ago, where tourism has now fully replaced opium as the business of choice for hilltribe people. In Laos, eco-tourism is just bourgeoning, and welcoming tourists is still unusual for the tribes surrounding the region of Luang Prabang. So fasten your seatbelts, take a deep breath, and prepare for a couple of days spent out of time.

We went for a two-day trek in the region of Luang Prabang, together with Tristan, Laurenne and Rob, who I had met in Southern Laos previously. The trekking part in itself was not very challenging as compared to what I had done last time around Chang Mai. But the real action lies in the discovery of the surrounding Hmong and Kamu villages, where we spent a night that I will never forget.

A kamu village

You need to imagine territories where so few tourists come that the people would stare at you, and certainly do not smile at the first sight, as opposed to the rest of Laos. Rather, you would be looked with a kind of curiosity expressing fear, which however turns into smiles and laughs once the people actually get used to you. The first thing that comes into your mind is the poverty of the place. Laos as a whole is an etremely poor country, with 75% of the people earning less than 2$ a day, and a life expectancy averaging at 54 years old. In the hilltribe villages, you will hardly see a man older than 45. Many kids suffer of malnutrition, as in Africa (I never thought I would see this in Southeast Asia). The government sends a doctor once a month, which is way too little given the obvious deseases going around. Sanitation is also a problem, since there are no toilets nor showers, and hence you need to use the river (Mathieu and I did, it's fun). All clothes are dirty and children do not blow their nose. Purified water is provided by the Red Cross.

The simplest game in the world: throwing your flip flops at a wood stick

Hilltribe people obviously live from their own agriculture, with all sorts of animals walking around the village. During the night you hear rosters, buffalos and goats, this is quit surreal. As in other regions in Asia, children are everywhere, women appear to do all the work whilst during the day the men smoke opium according to our guide. At night, a local alcohol, tasting a bit like cider, is prepared, and all the men gather around. We were invited to join and had good fun.

Laurenne, Tristan and Mathieu surrounded by Kamu kids

We also had the chance to attend a baptism ceremony (most hilltribes in Laos are animists) and subsequently join the people for lunch. The arms of the baby, mother and father were wrapped, apparently to bring luck. A big lunch followed, during which traditional lao lap was served together with animal blood (this was a bit too much and none of us tried), traditional alcohol and lao lao (rice alcohol mixed with pure alcohol...drink too much of this and you'll turn crazy).

Needless to say, there are not many places left in Asia where you can witness such authenticity, and have the feeling to be lost in time. Since I am slowly beginning a trekking obsession, finding similar places in Northern Thailand will be my objective in the coming weeks. Given the tourism boom there, this will probably turn out to be challenging. We shall see...

dimanche 2 décembre 2007

60 days later

Hello all,
I do not have much to say in this post since I have not yet fully seen all the aspects of Luang Prabang - I am going on a 2 day trek tomorrow and will sleep in a Hmong village (yes, some of them are at war with the Laos Government, but not in this region).
This very quiet Sunday also marks the middle of my trip in Southeast Asia. I would like to stress that I still shave (every two weeks) and wash (every...hum, forget it), although I completely lost any notion of time - how can it be December already? In fact, I noticed that the only repetitive thing is to take my Lariam pill every Tuesday. Lariam has become a personal calendar. Loosing the notion of time is really a fantastic feeling and enormously differ from my previous job - my former colleagues will now what I mean.
My time in former Indochina was simply fantastic, and needless to say I had (one of) the best time(s) of my life there. I am heading to Chang Mai in 3 days, and will subsequently spend my remaining two months in Thailand and Malaysia. This should also marks my entry to a more civilised and touristic world, where hospitals are top-class and backpackers everywhere. I am eager to go to Thailand, a truly fantastic country - it will be the third time in my life - but a bit worried that McDonald might be all over the place, and backpacking turned into a "smoke and drink" culture for the younger crowd (on this and backpackers in general, The Beach is a must-read). Future will tell.
Just a few words on the blog, which is doing very well. I really appreciate all the comments posted - I really do.
In terms of visits we recorded about 1,150 visits since the beginning of my trip in October - this is very good since I did not advertised my blog on public spaces. Looking it by country, main visits come unsurprisingly from France (558) and Belgium (297), followed by Spain, the UK and the US. I also have visits from Laos, Vietnam, Cambodia, Thailand, Malaysia, The Philippines, India and Nepal, which shows that some people I met during the trip actually go to my blog (wouhou). Special thanks and big up to the person who connected from Armenia!
I understood Christmas is starting in Europe (commercially I mean). Mind you, it is winter here too, and all the Lao people are wearing some scarfs (15 degrees at night as Luang Prabang is in the mountain).
Hope all is well for you and whist I certainly do not look forward to be back at this point, I do look forward to see you next year.

jeudi 29 novembre 2007

Vang Vieng

Nous venons de passer trois jours a Vang Vieng, petite ville tranquille a quatre heures de Vientiane et qui a subit une véritable déferlante de jeunes routards dans les dernières années. Il faut dire qu'au milieu des paysages enchanteurs, la ville offre des possibilités incroyables - dans les trois derniers jours on a fait du trekking, du canoë, de la spéléologie, du "tubing", de la motorbike et du vélo. Tout simplement génial.

Les alentours de Vang Vieng sont d'une beauté a couper le souffle, mais c'est surtout en s'essayant aux diverses activités que l'on profite du coin. Aujourd'hui j'ai conduit pour la première fois de ma vie une motorbike - aucune circulation donc pas de problèmes - et nous avons traversé les villages au milieu des formations karstiques (qui rappellent la baie d'Halong) sans croiser le moindre touriste.

Vang Vieng est aussi le paradis des photographes. Les enfants sont terriblement photogéniques (cf ci-dessous). Ils hallucinent en regardant le résultat des photos dur l'appareil photo numérique et n'ont pas l'air de voir beaucoup de touristes. Authenticité garantie, dans la campagne tout le monde a le sourire et les gens sont adorables. "Don't worry, be happy" pourrait être la devise nationale.

En parlant de "be happy", un petit mot quand même sur la marijuana, omniprésente dans la région. Les bars proposent des "happy shakes", cakes, joints a l'unité, opium et plats "ecstatic" dans leur carte. Cela amène sont lot de backpackers au style pseudo-cool avec rastas sans trop pourrir l'ambiance de la ville. En revanche, carton rouge aux bars qui diffusent des episodes de Friends en continu.

Demain nous nous dirigeons vers Luang Prabang, censé être la perle du Laos. Vu le séjour fantastique passe dans le reste du pays je me demande vraiment ce que ça va donner...je n'ai jamais vu autant de beauté, tant dans la nature que parmi les gens...le Laos est un concentré de bonheur!

lundi 26 novembre 2007

Deux falangs a Vientiane

Premier soir

Après quelques galères - les lao parlent peu l'anglais et laisser un message dans une guesthouse peut devenir un chemin de croix - j'ai retrouve Mathieu a Vientiane. On dîne dans un resto indien passable avant de prendre un tuk-tuk pour le temple de Pha That Luang, un des plus grand du Laos. Le matin meme, un des employés de la guesthouse m'a parle d'une "party...tonight last night at stupa..."
Nous tombons sur ce qui est la plus grande fête religieuse du Laos et se déroule pendant les trois jours qui bordent la pleine lune de Novembre. C'est vraiment noir de monde, facilement plusieurs dizaines de milliers de personnes. Tandis qu'autour de la stupa les lao marchent bougies et fleurs a la main, le reste de la fête ressemble a une foire. On peut lancer des fléchettes pour exploser des ballons, faire tomber les canettes en lançant une balle, jouer au loto (premier prix:une bouteille de pepsi), bref on dirait une kermesse en super kitsch. Le coca est servi dans des sacs plastiques.
Nous nous approchons ensuite de l'une des grandes scènes ou défilent des stars de la pop lao. L'entrée est payante (0.5$) mais vu le style des chanteurs et la foule en délire, ca vaut vraiment le coup. Des lao nous font boire dans leur bière, et on se retrouve très vite au bord de la scene. Nous sommes les seuls blancs (falangs) au milieu de milliers de personnes. Les filles nous jettent des cacahouètes, manière pour elles d'attirer l'attention. La plupart des gens, tous très jeunes, semblent venir de villes autour de Vientiane et ne doivent pas voir beaucoup de blancs. Mathieu et moi sommes les stars de la soirée...
La journée a Vientiane


Vientiane est une ville très aérée, parsemée d'artères hausmaniennes. l'influence française est plaisante. Comme dans le sud, les voyageurs ne sont presque pas sollicités. Il n'y a pas grand chose a faire, a part se demander comment une ville si calme et si petite peut être la capitale d'un pays asiatique. On a loue des vélos a la journée, c'est sympa et la ville est plate. En fin de journée, super massage a 3$ (photo du haut).


La soirée au Marina

Arrive le soir. Vientiane est unique au Laos pour sa vie nocturne, c'est a dire qu'on y trouve des boites qui ont l'autorisation de fermer a une heure. Le Lonely Planet recommande la Marina comme un incontournable, on s'y dirige donc. En première partie de soirée, on fait un bowling - c'est assez incongru mais franchement marrant. Pour ceux qui n'en ont jamais fait, c'est un peu la pétanque des américains, le genre de "sport" auquel on joue en sirotant une bière. Un bowling lao est kitsch a l'extrême, encore une fois nous sommes les seuls falengs, et on profite des prix incroyablement bas (addition totale: 20$ pour deux heures de jeu, sept whisky coke et une bière) pour rester pas mal de temps.

On bouge ensuite dans le boite proprement dite. La musique est assez curieuse, avec des versions asiatiques de standards internationaux. Toujours pas d'étrangers, mais on sent que les locaux sont ici tous d'origines bourgeoise et occidentalisés a l'extrême. On peut en voir prendre le style des noirs américains, tandis que presque tous ont les cheveux longs et teints. Je ne peut pas m'empêcher de penser que si ils avaient vécu au Cambodge il y a 30 ans, ils auraient été les premiers a être envoyés sur les killing fields. Il y a beaucoup d'homos (cf. photo ci-dessus) et quelques ladyboys, on se fait pas mal toucher et l'un d'entre eux tente meme un bisou dans le coup. Il est temps de rentrer.

Bisous a tous

vendredi 23 novembre 2007

The dream goes on...

Après la première révélation des 4000 Îles, je viens de passer trois jours idylliques (je n'exagère pas!) dans la région de Champassak et du plateau des Bolovens. J'ai eu la chance de voyager dans pas mal de pays, mais je n'ai jamais vu de paysages aussi beau dans une région aussi peu touristique. En fait, tout le sud du Laos me semble sous-estimé touristiquement et c'est tant mieux.

J'ai rencontré un couple de français, Tristan et Laurenne, tous les deux super sympa, dans la région de Champassak. On est allé visiter les ruines de Wat Phu (ci-dessous), certes moins impressionnantes que Angkor mais logées au sommet d'une colline magnifique, avant de se poser a Pakse, capitale provinciale (un gros bourg, quoi) et principale point d'accès au plateau des Bolovens.

Après une séance de massage, sans doutes dans une des cliniques les moins chères du monde (2$50 de l'heure, qui dit mieux?), nous avons fait un trek génial sur le plateau, qui donne accès a des cascades fantastiques - tout simplement la plus belle que j'ai jamais vu.

Enfin, la soirée d'hier fut géniale. Nous avons sympathisé avec notre guide lors du trek, et il nous a par la suite invité au mariage d'un de ses amis. On a pu danser a la laotienne, c'est a dire très, très lentement. Le mariage était organisé dans une grande et vieillissante maison coloniale. Bien que cela ressemble a peu près aux mariages occidentaux - tables et piste de danses - les coutumes sont vraiment différentes, on s'est plusieurs fois demandés si on avait pas vexé nos hôtes (il faut dire que l'on a confondu le marie). On ne saura jamais ce qu'est devenu le cadre doré que nous avons offert aux mariés comme cadeau, mais en tout cas l'expérience fut vraiment canon!! (les photos ne rendent malheureusement pas grand chose, mais j'ai des vidéos marrantes que ma connexion internet ne me permet pas de mettre en ligne).


Je me dirige a présent sur la capitale Vientiane pour y rejoindre mon pote Mathieu, avec qui je vais faire un bout de voyage...pour ceux qui ne le connaisssent pas, Mathieu est un pote rencontré 100% a Bruxelles et fondateur de l'excellent site Les Euros du Village sur lequel j'ai un peu écrit il y a un certain temps...

Bisous a tous!

mercredi 21 novembre 2007

Country life

Just next to the Cambodian border, yet on the Lao side, lies a seemingly infinite group of islands, where people live at a slow pace and hassles are few. The The district of Si Phan Don ("4000 Islands") is one of the Mekong's marvels. I spent three days there, but feel I could have spent a year.

The days spent here are all made of the same fashion. At 5.00 in the morning, rosters would make me up (It is UNTRUE that they wait for daylight to sing). At 5.45, I go for a scenic one-hour run, passing by cows, buffaloes, avian flu chicken, pigs, etc. Many Lao shower in the Mekong: the day is starting. After a quick breakfast, I would do an "excursion" to one of the many waterfalls that surrounds the area. The rest of the day I sleep and read on a hammock, before falling asleep in my 1$ bungalow at 21.00.

I know that my friends who were raised in the French countryside (but who am I thinking about?) must be having a good laugh reading those lines. Indeed, it is my first time spent in such a rural environment, which for any good Parisian is something unusual. But God, I have never seen such authenticity! Lao people are amazingly nice and laid-back, and, with no electricity, the Islands managed to preserve their charm despite the booming (backpacker-style) tourism. No TV, no loud music: the most relaxing place I have ever seen in Southeast Asia. In Lao, Sabai dii means both "Hello" and "I'm fine": somewhat that says it all...


Anyway, before arriving there I had to handle the border crossing from Cambodia. Basically, you cannot receive a Lao visa on arrival, which means you have to do it in advance (Phnom Penh), which means you should pay nothing at the boarder. Despite this, both Cambodian and Lao officials ask for a 'fee' - I paid 1$ and 1$50 respectively (i.e. 50 cents more in Laos, for the fallacious reason that "it is Saturday"). This is quite OK but some other people paid 5$...whatever happens, stay calm and bargain :-)

Travellers advice: The Island of Don Det is a backpacker"s paradise. Bungalow ranges from 1 to 2$, the most expensive ones should come with two windows and lights/candles. The island is not connected to electricity and most guesthouse have their generator working till 9-10PM. There are no western style toilets. So you need the following: toilet paper, flashlight, mosquito net - all this can be purchase on the Island. For the addicts, Internet is available but expensive (3$ per hour).