jeudi 20 mars 2008
Un peu de pub...
mercredi 20 février 2008
L'invitation au voyage (le mot de la fin)
Mes premiers jours à Paris puis à Bruxelles furent semblables à ceux de mon retour d’Angleterre il y a quatre ans, l’exotisme en plus. On est de retour un peu comme un enfant prodigue, avec des milliers d’images dans la tête, fier de son voyage, et heureux de retrouver la femme qu’on aime, sa famille et ses amis. Paris a toujours été une ville magnifique, mais on semble ne s’en rendre compte que maintenant.
Puis vient rapidement une seconde étape, au cours de laquelle on réalise qu’en Europe, le temps n’a pas la même valeur, et qu’ici presque rien n’a changé en quatre mois. Les souvenirs de voyage se transforment en douce mélancolie, sans pour autant que l’on ait envie de repartir, ou en tout cas pas maintenant ; on renoue avec la réalité de la vie quotidienne, avec un plaisir mêlé de nostalgie. Je n’aime pas l’expression « retour sur terre », employée par les voyageurs du monde entier. Effectivement, on quitte un monde pour un autre, mais quant à savoir si le monde réel est ici ou là-bas, et si le vrai « retour » consiste à retrouver l’Europe ou la chaleur de Bangkok, je préfère m’abstenir.
On se sent aussi investi de ce que j’appellerais un devoir de mémoire, si le terme n’était pas aussi connoté. On a tant vu et l’on va tant oublier. Que restera-t-il du sourire candide des laotiens dans les campagnes, du brouhaha incessant des marchés de Saigon ou de mon baptême par les tribus montagnardes ? Tout revient en fait à la même question : où vont ces moments ?
J’ai aperçu ces paysages gravés par les hommes, plantations de thé sur les hauts plateaux malais et montagnes taillées par les rizières dans le nord du Vietnam. J’ai visité ces tribus millénaires, vivant à l’écart de toute modernité, celles qui n’ont rien à vendre mais rien à acheter non plus. J’ai franchi ces rivières du nord de la Thaïlande, gravi le Mont Kinabalu à Bornéo et découvert des merveilles sous-marines dont je ne soupçonnais pas l’existence. Aux quatre coins de la Malaisie, je me suis fait témoin du multiculturalisme à l’état pur, celui qui ferait pâlir d’envie nos sociétés occidentales. J’ai vu la splendeur de ces civilisations enfouies, qui ont laissé comme témoignage les temples d’Angkor et ces autres ruines dissimulées en Asie. J’ai goûté à des saveurs inouïes, ces aliments dont on ne sait jamais le nom et qui éveillent les sens. J’ai vu la nature humaine se déchirer à la prison de Tuol Sleng et dans les Killing Fields, pour mieux la voir renaître dans les campagnes cambodgiennes et au sud du Laos. En quatre mois de voyage, j’ai parfois l’impression que plus d’inconnus m’auront souri que durant les vingt-six années de ma vie.
Ce qui différencie le voyageur du touriste, c’est cette aptitude à se détacher du besoin matériel et à faire de son quotidien de routard une attraction en soi. On finit par les aimer, ces bus décrépis et leurs crevaisons, ces salles de bains sans miroirs et leurs douches froides, cette moiteur tropicale qui s’ajoute à l’inconfort quasi permanent. Au bout d’un moment, ce que l’on recherche, c’est davantage une expérience unique – l’ouverture d’une nouvelle piste de trek, la découverte de la faune sous-marine, une discussion avec un ancien militaire vietnamien ou le partage d’un pique-nique avec une famille, lorsque le bus est en panne – que la visite de tel ou tel site touristique.
Dès lors, de chasseur de souvenirs, on se transforme en collectionneur d’expériences. Et l’on prend vis-à-vis la société de consommation un recul que l’on n’avait jamais pris auparavant. De touriste, on devient voyageur, et l’on se voit dans un monde si beau, à la fois si irréel et pourtant criant de vérité, qu’il faut parfois se forcer à réaliser que l’on est dans un rêve ou une réalité temporaire.
Il y a dans ce plaisir quelque chose de rousseauiste, lié à la re-découverte de la nature humaine, non corrompue par les images et les messages subliminaux que l’on nous bombarde en Europe. Car si la société de consommation existe bien en Asie, elle n’existe que dans les grandes villes, et son niveau de développement est à des années-lumière de que l’on peut voir en Europe. Là-bas, les liens sociaux et familiaux sont encore presque intacts, et l’individu s’exprime encore en grande partie par le collectif. Le règne du consommateur-roi n’est pas encore arrivé.
Mon voyage ne m’a certainement pas poussé vers la gauche de l’échiquier politique ; en revanche, il m’a mené à juger complètement obsolète une partie des fondations de la société libérale moderne. Quel est ce monde où l’on force constamment les hommes à acheter, où l’argent est érigé en tant que fin en soi, et où la publicité joue sur nos plus bas ressorts psychologiques pour nous souffler à l’oreille que si l’on ne consomme pas, on n’est rien ? Comment le Président d’un grand pays a-t-il pu se faire élire sur la devise « travailler plus pour gagner plus », alors que le besoin de plus travailler devrait avant tout répondre au plaisir et à la satisfaction que l’on y prend ? D’une certaine manière, je comprends à présent sous un jour nouveau les attaques d’un Mitterrand contre « l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes ! ».
On comprendra à la lecture de ces lignes que je ne puisse que recommander un tel voyage à mes lecteurs. Ce sera peut-être le bonheur simple de partager le thé avec une tribu perchée au milieu des montagnes ; ce sera peut-être les premières lueurs du soleil dévoilant la plage, lorsque l’on a passé une nuit blanche à refaire le monde ; ce sera peut-être un face-à-face avec un temple sur le site d’Angkor, ou une plongée dans la folie des mégalopoles asiatiques, mais une chose est sûre : vous n’en reviendrez pas indemne. A la différence des souvenirs, les expériences, elles, restent, puisqu’elles transforment – et en ce sens, profiter des dernières nourritures terrestres s’avère finalement essentiel à la construction de soi.
mardi 29 janvier 2008
En transit
Malaisie - on fait l'bilan
- Avec ses paysages splendides et son multiculturalisme, la Malaisie a vraiment tout pour plaire. Que l'on aime la nature ou la culture, ce pays multiplie les différents "mondes" et offre de superbes possibilités. Cerise sur le gâteau, le malais moyen maîtrise très bien l'anglais. On regrettera quand même le prix du logement, mais bon, tout ceci est a comparer aux pays environnants...
- Points forts: le pays le plus multiculturel de l'Asie du Sud Est, une vraie jungle tropicale et des eaux crystallines
- Points faibles: moins routard dans l'esprit que les autres pays...
- Highlights: Mellaca, Cameron Highlands, Bornéo
- Lowlights: aucun, mais il y a des villes sans intéret...
- Budget: Le plus cher des pays que j'ai visite. Comptez 30-40 Euros par jour pour bien vivre
- Durée du voyage: 15 jours pour la partie péninsulaire, et de 10 a 20 jours pour Bornéo
- Sarko-compatibilité: Vraiment aucun souci, les gens n'essayent meme pas de vous arnaquer. Pays tres sur et armee tres présente - un paradis pour Sarko
- Malbouffe: la plus variée de l'Asie du Sud-Est. Le tryptique malais-indien-chinois est fantastique!
- Logement: Plus cher qu'ailleurs, mais l'air conditionné est partout...
- Name and shame: la monopole d'une companie (sanctuary lodge) sur le Mt Kinabalu rend les prix du logement surélevés...un véritable scandale car vous n'avez pas le choix: il faut dormir chez eux!
- Les improbables: pas si improbable que ca dans un pays musulman, mais il est toujours fun d'avoir des salles de prières dans les aéroports, des fleches indiquant la Mecque dans les hotels, et d'etre reveillé tres tot le matin pour la priere...
dimanche 27 janvier 2008
Parmis les singes
Bisous a tous!
vendredi 25 janvier 2008
Safari
Si vous allez a Borneo (n'est-ce pas Claire et Gery), il faut absolument me promettre de faire le tour de trois jours organise par l'agence "Uncle Tan". Ils disposent d'un camp génial paumé au milieu de la jungle, les guides sont super et on peut voir des bêtes vraiment impressionnantes...on a adoré!
mardi 22 janvier 2008
Rooftop
The weather in the area is the always the same and it invariably starts raining early afternoon, making the climb more difficult. We started the climb at about 11.00 in the morning and arrived at the night camp, located at 3,300 meters high), at 15.30. We then had dinner - it is served at 17.00 - at the expensive restaurant (see travellers' advice below), before going to bed at about 18.00 - earliest time in my life, that is.
Climbing at night
I have to say: there is something pointless in climbing a mountain in the dark
So there you go, we hit the road equipped with our warm cloth and torches, being almost asleep. That part of the trip is a real challenge, and our guide told us that many travellers just give up on the way. It is sometimes so steep that you have to use ropes, although no proper climbing is involved. Temperatures average between -10 and 5 degrees (around 0 when we did it). After this however, you enjoy what you came from, i.e. a nice sunrise on top of the clouds.
This is all very nice, except for the dozens of people watching the sunrise with you!
Second Day
The descent is equally taxing. Whilst going up destroys your breath and knees, going down is a killer for your legs. And sadly enough, it took us as long as the climb...
All in all, it was a fantastic experience to climb Mt. Kinabalu. The good thing is that you can then relax in the nearby hot springs, which is what we did today before heading up to the jungle tomorrow. See you soon...
Travellers' advice:
- Climbing Mt Kinabalu is no cheap activity. Sanctuary lodge, which has a monopoly on accommodation, has just been privatised and this resulted in an unacceptable increase of prices - 16 Euros (80RM) for a bed in a dorm (6 Euros for dinner). This adds up to the park entrance fee of 15 RM (3 Euros), a climbing permit of 100 RM (20 Euros), a mandatory guide at 70 RM (14 Euros), and other hidden fees, on top of the climbing equipment that you buy yourself...
- In any case, do not take the rip off "all inclusive" package (41 Euros!!!) proposed by Sanctuary lodge and just ask for a bed in a dorm (unheated is OK). Being your own sandwich and food to save money.
- It is necessary to bring very warm cloth including gloves (purchased in Kita Kinabalu), a good torch, lots of energy drinks, and...your stamina. Take it easy on the climb, stamina is indeed the key.